Castillonnes
Le site de Castillonnès faisait partie du domaine de l'abbaye de Cadouin. Pour les entretenir, l'abbaye de Cadouin y a fondé l'abbaye ou le prieuré de Grand-Mauroux.
Elle a fait venir des ouvriers agricoles du Limousin et du Périgord pour assécher les marais et défricher le territoire.
Ils ont été logés dans un hameau proche nommé Défès. La colline sur laquelle a été implantée la bastide de Castillonnès se trouvait à 3 km du Grand-Mauroux et son prieur portait le titre de gouverneur.
L'acte de paréage fondant la bastide a été signé le 10 septembre 12591 par Élie, abbé de Cadouin, qui cède les deux tiers des terres nécessaires, les frères Bertrand et Arnaud de Mons cédant le tiers, et le sénéchal d'Agenais, Guillaume de Bagnols, à la demande du comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers2.
Août 1266, Alphonse de Poitiers accorde une charte des coutumes sur le modèle de celle de Monflanquin et de Monclar, de 1256.
Castillonnès devient le siège d'une baylie agenaise en 1269.
En 1318, Édouard II d'Angleterre, duc d'Aquitaine, confirme les coutumes et annexe la ville à la Couronne, comme la plupart des principaux bourgs de l'Agenais. Il fait fortifier le bourg de Castillonnès entre 1312 et 1315. La commune doit construire les murs, le roi-duc, les portes. En 1368, le Prince Noir confirme les coutumes.
La charte est renouvelée par Louis d'Anjou en 1372 avec huit concessions nouvelles, confirmée par Charles V en 1373, puis par François Ier. Une nouvelle charte octroyant de nouveaux privilèges est signée par Louis d'Anjou en 1377 à Bergerac, confirmée par Charles VIII en 1483. Les chartes de coutumes sont confirmées par Henri II, en 1548, et Henri, roi de Navarre, gouverneur de Guyenne, en octobre 1576.
La commune de Celles-et-Roquadet-Paroixe fut annexée par Castillonès en 1806.